Santé

Les inégalités d’accès à la santé des populations nomades est une réalité au Niger, car plus les populations sont éloignées des centres de soins, plus elles manquent de suivi médicalisé. 

Le premier centre de soins est situé à 15 km et pour les problèmes de santé plus importants, il faut aller à la principale ville de la région à 150 km.

Hôpital de la ville
Malades devant l’hôpital de la ville

Les soins sont payants mais pour  les nourrissons et les très jeunes enfants l’état les prend en charge. 

Des missions (ONG locales, Croix rouge, Croissant rouge) passent dans les campements et s’y arrêtent 2 à 3 jours pour, à la fois, évaluer les besoins, faire de la prévention et dispenser  des soins. 

Les centres de santé atteignent leur seuil d’admissibilité dès lors que les épidémies se répandent. Dans ce cas, les populations  de brousse comme les peuls WoDaabe trouvent leurs propres solutions. Celles-ci ne répondent pas tout à fait au standard des structures médicalisées, aux  hôpitaux et aux centres des soins intégrés. Les peuls de T en ont fait l’expérience récemment après que la malaria se soit répandue dans le pays. En temps ordinaire, ces malades, qui développent des formes plus graves, sont soignés  à l’hôpital. Du mois de septembre 2020 au mois de janvier 2021, l’internat a servi de centre de soins où des perfusions ont pu être posées.

Hôpital improvisé à l'internat
Centre de santé improvisé

En ce qui concerne le suivi des grossesses, les consultations se font normalement à l’hôpital où les femmes peuvent rencontrer un médecin. Mais toutes les femmes de la brousse ne s’y rendent pas, et elles accouchent dans les conditions de leur habitat rudimentaire.