Le 15 juillet 2024 Daroussa rentre de son voyage en France, et à Tadist il fait le constat que la terre est très sèche. Les premières pluies sont très attendues. Puis au début du mois d’août, des pluies diluviennes s’abattent sur le Niger et dans tout le Sahel, du Tchad au Sénégal. Jamais de mémoire d’hommes, d’après le père de Daroussa, il n’est tombé autant de pluie. Au Niger il y a plus de 300 morts et plus d’un million de sinistrés. Sur les 266 communes que compte le Niger, 201 sont affectées par cette catastrophe naturelle.
Trois jours durant, Tadist est coupé du monde. Ses habitants ne peuvent se déplacer, seules les motos arrivent à franchir l’obstacle des inondations, ce qui permet d’approvisionner le village. Une fois que l’eau a pu s’écouler, qu’elle a rendu la liberté de mouvements aux gens, il y a quelques dégâts. La maison de l’instituteur est en partie effondrée. Mais aucun blessé et aucune perte d’animal ne sont à déplorer, les chèvres et les moutons ayant été parqués à temps dans l’enceinte du jardin.
Maintenant que les torrents d’eau se sont retirés, le reverdissement est déjà visible, et le fourrage ne manque pas aux animaux. Finalement, c’est une année exceptionnelle pour les cultures et les mares serviront de réserve d’eau pour plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Autre conséquence, la rentrée scolaire prévue le 2 octobre est reportée au 28 octobre suite à de nombreuses destructions d’écoles à travers le pays. Celle de Tadist est restée intacte, montrant ainsi que sa structure est solide.